Peter Hartz
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Re: Peter Hartz
[size=45]/01/2014 - 06h28[/size]
[size=47]Peter Hartz, père des réformes allemandes, a rencontré Hollande[/size]
[size=45]© Reuters[/size]
[size=35]Entre sociaux-démocrates il faut s’entraider. Il y a dix ans l'Allemagne avait cinq millions de chômeurs, le dialogue entre les partenaires sociaux était à l'arrêt, etc. : une situation qui ressemble pour certains à la France d'aujourd'hui. Aux même maux, les mêmes remèdes ? Dans cette logique, le père de l'Agenda 2010, qui a réformé le marché du travail allemand sous le chancelier Gerhard Schröder, Peter Hartz, a été reçu par François Hollande.[/size]
Le quotidien régional allemand Saarbrücker Zeitung a même affirmé que l'ancien conseiller du chancelier Gerhard Schröder, et inspirateur de l'Agenda 2010, pourrait devenir conseiller le président français François Hollande. Une information démentie par l'Elysée, qui souligne que les deux hommes n'ont eu qu'un "entretien informel". "François Hollande l'a reçu il y a deux mois à sa demande pour un entretien informel d'une heure et pour l'inviter à un colloque", a précisé le conseiller politique du président français, Aquilino Morelle, en marge d'une visite en Turquie.
La rencontre a toutefois de quoi surprendre tant le personnage est décrié en France. Pour "la gauche, il est le diable, celui qui a dynamité le modèle social allemand", rappelle Axel de Tarlé. Les réforme de l'Agenda 2010 se sont traduites par la créations de "mini-job" payés 400 euros par mois, le marché du travail est devenu flexible au possible et les chômeurs ont vu leurs droits réduits de moitié, en seulement un an. Ces réformes ont provoqué de grandes manifestations dans tous le pays et restent toujours controversées.
Le Point interview du 28 1 2014
Peter Hartz le miracle allemand c'est lui
[size=49]Actualité [/size][size=49] Économie[/size]
interviewant. Peter Hartz, le miracle allemand, c'est lui !
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT LACOMBE
[size=53]Publié le 28/01/2014 à 00:00 | Le Point
Le 16 août 2002, à Berlin, le chancelier Gerhard Schröder prend connaissance, sur CD-ROM, des propositions de la commission, présidée par Peter Hartz (à g.), sur la réforme du marché du travail. © DP/AFP/ Wolfgang Kumm
[size=32]ABONNEZ-VOUS[/size]
Le Point : Il y a dix ans, le chancelier allemand Gerhard Schröder lançait sa grande réforme du marché du travail. L'Allemagne d'aujourd'hui ressemble-t-elle à celle que vous imaginiez alors ?
Peter Hartz : Souvenez-vous comment on qualifiait l'Allemagne à l'époque : on parlait de "l'homme malade de l'Europe". À raison, sans doute, car le chômage y était extrêmement élevé, près de 10 % de la population active était touchée, soit 4 millions de personnes. Depuis, les réformes engagées ont non seulement permis à beaucoup de jeunes de trouver un emploi, mais elles ont aussi permis à des personnes plus âgées de revenir sur le marché du travail. Trouver un emploi est indiscutablement devenu bien plus facile. Bien sûr, ces réformes ne sont pas les seules raisons du retour de l'Allemagne à meilleure fortune, mais les chiffres sont là : le taux de chômage est tiombé à 5,5 % de la population active, tandis que les régimes d'assurance-chômage, de retraite et d'assurance-maladie sont désormais excédentaires.
La France aussi s'attaque au sujet. Avec des résultats moins concluants...
Pour atteindre ces résultats, nous avons dû rassembler toutes les énergies. La commission que j'ai présidée comptait quinze personnalités très diverses : représentants d'entreprises, de salariés, intellectuels... Nous avons tous compris, après avoir analysé ce qui fonctionnait à l'étranger, qu'il fallait trouver le bon équilibre entre, d'une part, la garantie des prestations sociales pour ceux qui perdaient leur emploi et, d'autre part, des exigences de contreparties pour les bénéficiaires de prestations. Nous avons voulu créer les conditions pour que, à tout moment, il soit plus intéressant de travailler que d'être au chômage. Nos propositions étaient simples et efficaces, il appartenait aux responsables politiques de les mettre en oeuvre. Ce qu'ils ont fait très rapidement.
Réduction de la durée des indemnités chômage, recours facilité aux mini-jobs, "jobs à 1 euro"... Vous y êtes allé fort !
Bien sûr, nos réformes ont bousculé les habitudes et demandé de gros efforts à chacun. Mais elles ont aussi offert de nouvelles perspectives à tous, à commencer par les chômeurs eux-mêmes. Imaginez un instant la situation d'un salarié licencié. S'il rentre chez lui le soir après avoir perdu son emploi, on peut facilement imaginer son désarroi, et même son angoisse, s'il sait que sa situation va perdurer. En revanche, s'il se trouve en chômage technique, partiel ou dans un emploi de transition, ce même salarié a désormais bien plus de perspectives. Même si cela nécessite de sa part des sacrifices, sa situation peut fondamentalement évoluer, car il conserve une vie sociale grâce à son activité professionnelle, bien que celle-ci soit insatisfaisante pendant un certain temps. Il sait qu'il retrouvera un emploi s'il s'en donne les moyens, car tout est fait pour qu'il y parvienne. En fait, l'idée centrale est que les chômeurs ne doivent plus seulement recevoir des aides sociales, mais qu'ils doivent être concrètement incités à retrouver un emploi.
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interviewant. Peter Hartz, le miracle allemand, c'est lui !
Peter Hartz, qui a rencontré discrètement Hollande fin 2013, a pensé les réformes du marché du travail outre-Rhin. En juillet dernier, il recevait "Le Point" pour un entretien.
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT LACOMBE
[size=53]Publié le 28/01/2014 à 00:00 | Le Point
Le 16 août 2002, à Berlin, le chancelier Gerhard Schröder prend connaissance, sur CD-ROM, des propositions de la commission, présidée par Peter Hartz (à g.), sur la réforme du marché du travail. © DP/AFP/ Wolfgang Kumm
[size=32]ABONNEZ-VOUS[/size]
Le Point : Il y a dix ans, le chancelier allemand Gerhard Schröder lançait sa grande réforme du marché du travail. L'Allemagne d'aujourd'hui ressemble-t-elle à celle que vous imaginiez alors ?
Peter Hartz : Souvenez-vous comment on qualifiait l'Allemagne à l'époque : on parlait de "l'homme malade de l'Europe". À raison, sans doute, car le chômage y était extrêmement élevé, près de 10 % de la population active était touchée, soit 4 millions de personnes. Depuis, les réformes engagées ont non seulement permis à beaucoup de jeunes de trouver un emploi, mais elles ont aussi permis à des personnes plus âgées de revenir sur le marché du travail. Trouver un emploi est indiscutablement devenu bien plus facile. Bien sûr, ces réformes ne sont pas les seules raisons du retour de l'Allemagne à meilleure fortune, mais les chiffres sont là : le taux de chômage est tiombé à 5,5 % de la population active, tandis que les régimes d'assurance-chômage, de retraite et d'assurance-maladie sont désormais excédentaires.
La France aussi s'attaque au sujet. Avec des résultats moins concluants...
Pour atteindre ces résultats, nous avons dû rassembler toutes les énergies. La commission que j'ai présidée comptait quinze personnalités très diverses : représentants d'entreprises, de salariés, intellectuels... Nous avons tous compris, après avoir analysé ce qui fonctionnait à l'étranger, qu'il fallait trouver le bon équilibre entre, d'une part, la garantie des prestations sociales pour ceux qui perdaient leur emploi et, d'autre part, des exigences de contreparties pour les bénéficiaires de prestations. Nous avons voulu créer les conditions pour que, à tout moment, il soit plus intéressant de travailler que d'être au chômage. Nos propositions étaient simples et efficaces, il appartenait aux responsables politiques de les mettre en oeuvre. Ce qu'ils ont fait très rapidement.
Réduction de la durée des indemnités chômage, recours facilité aux mini-jobs, "jobs à 1 euro"... Vous y êtes allé fort !
Bien sûr, nos réformes ont bousculé les habitudes et demandé de gros efforts à chacun. Mais elles ont aussi offert de nouvelles perspectives à tous, à commencer par les chômeurs eux-mêmes. Imaginez un instant la situation d'un salarié licencié. S'il rentre chez lui le soir après avoir perdu son emploi, on peut facilement imaginer son désarroi, et même son angoisse, s'il sait que sa situation va perdurer. En revanche, s'il se trouve en chômage technique, partiel ou dans un emploi de transition, ce même salarié a désormais bien plus de perspectives. Même si cela nécessite de sa part des sacrifices, sa situation peut fondamentalement évoluer, car il conserve une vie sociale grâce à son activité professionnelle, bien que celle-ci soit insatisfaisante pendant un certain temps. Il sait qu'il retrouvera un emploi s'il s'en donne les moyens, car tout est fait pour qu'il y parvienne. En fait, l'idée centrale est que les chômeurs ne doivent plus seulement recevoir des aides sociales, mais qu'ils doivent être concrètement incités à retrouver un emploi.
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